Qu’est-ce que nous sommes, sinon des micros poussières…?

L’humain est minuscule, mais il ne l’entend pas ainsi. Il se sent grand, si ce n’est immense.

Moi je me sens minuscule et horriblement vide.

J’en ai marre de devoir courir après quelqu’un ou quelque chose, ou alors de me faire courir après. L’on se fait dépasser, l’on dépasse, on recule ou on fait du surplace, ce qui est mon cas.

Je suis fatigué de vivre dans ce stress, alors je me décroche, de moi-même et de mon entourage, sans remords ni regrets.

Où je me trouve? Ca doit être une autre dimension, recroquevillé sur moi-même, j’ai l’impression d’être dans une bulle que l’on ne peut éclater que de l’extérieur.

J’ai l’impression d’être une chenille à qui l’on a pas appris à faire son cocon; comme si j’avais perdu mes instincts.

Les seuls moments où je me sens vraiment vivre sont dans mes rêves, là…comme un papillon que je voudrais être, oui là… je vole.

Même l’amour, je ne l’ai vraiment connu que dans un rêve; mais je ne l’ai vu qu’une fois, je ne me rappelle même pas de son visage, mais cette sensation d’amour jamais je ne l’oublirai.

Comment pourrais-je être amoureux du seul fruit de mon subconscient?

Quand je me réveille je me retrouve dans ma bulle sans personne à aimer.

Le seul visage que je vois est le mien reflété dans ces parois, mais là je détourne les yeux. Je ne peux pas me faire face, soit par honte ou par dégout?

Je suis un aveugle qui a l’entière disponibilité de sa vue. Je ne regarde plus derrière de peur de détruire ce qu’il y a devant;

Je n’ai pas de passé et pas d’avenir.

Il n’y a qu’une seule chose qui nous prouve ce que l’on est vraiment, c’est le temps, mais pour moi le temps s’est définitivement arrêté…

décembre 96

Thierry